3 janv. 2022

Je suis l'abysse - Donato Carrisi





Titre : Je suis l'abysse
Auteur : Donato Carrisi
Editeur : éditions Calmann-Levy
Genre : Thriller
Date de publication : 20 octobre 2021
Nombre de pages : 304
Prix : 21,90€ 




L’homme qui nettoie rôde autour de nous.
Parmi nos déchets, il cherche des indices sur nos vies.
En particulier sur celles des femmes seules.
Une femme lui a fait beaucoup de mal enfant : sa mère.

La chasseuse de mouches, elle,
tente de sauver les femmes en péril.
Et elles sont nombreuses...
Surtout quand l’homme qui nettoie
rôde autour d’elles.



Je remercie tout d'abord les éditions Calmann-Levy pour ce service-presse. J'ai découvert Donato Carrisi avec "Le chuchoteur" que j'avais beaucoup aimé. Du coup, j'étais assez curieuse de lire un autre roman de l'auteur.

Dans cette histoire, nous suivons trois personnages principaux dont on ne connaît pas le nom. Nous avons "la chasseuse de mouches", "l'homme qui nettoie" et "la fille à la mèche violette".
La chasseuse de mouches lutte contre les violences faites aux femmes et quand un bras est retrouvé à la surface du lac de Côme elle va mener son enquête.
Dès le début, nous savons qui est le meurtrier, l'homme qui nettoie. Il choisit ses victimes grâce à leurs poubelles qui lui apprennent beaucoup de choses sur leurs vies. Mais sa vie va être chamboulée lorsqu’il sauve de la noyade une adolescente à la mèche violente...

La première fois, il te donne juste une baffe et tu lui pardonnes, tu te dis qu’il n’est pas comme ça, qu’il a un peu trop bu. La deuxième, il te faut un peu plus de temps pour arrêter de lui en vouloir, mais ensuite tu mets ça sur le compte du stress. La troisième, c’est de ta faute, du moins c’est ce que tu te racontes : tu l’as énervé parce que, quand tu t’y mets, tu es vraiment chiante. Mais entre-temps, les baffes s’intensifient. Bientôt, elles deviennent coups de pied et de poing, tu ne sais plus comment cacher les bleus, même le fond de teint ne suffit plus. Parfois il pleure, il te demande pardon. Tu fais l’amour avec lui en espérant tout oublier, mais en même temps tu pries pour ne pas tomber enceinte. La seule chose que tu obtiens, c’est de ne plus pouvoir te regarder dans le miroir à cause de la honte et des hématomes.

C'est assez perturbant de ne pas avoir les noms des personnages principaux. Mais au fur à mesure que l'on a plus d'information, on arrive à deviner certains noms. Même si c'est assez perturbant au début de la lecture, cela se révèle très ingénieux pour garder le suspense jusqu'aux dernières révélations de la fin.

Malgré le fait que l'on n'ait pas leurs noms, cela ne m'a pas empêché de m'attacher aux personnages. L'auteur développe très bien leurs psychologies et au fil des chapitres et des alternances passé/présent nous découvrons peu à peu leurs histoires.

Les gens le croisaient, le frôlaient. Personne ne savait qui était l’homme qui marchait parmi eux. Il n’était qu’une tache transparente qui passait furtivement dans leur champ de vision avant de disparaître. Il se demandait parfois comment ils auraient réagi s’ils l’avaient regardé ne serait-ce qu’un moment. Quand, rarement, l’homme qui nettoyait décidait de se noyer dans une foule, c’était pour ressentir le pouvoir de son invisibilité.

J'ai beaucoup aimé ma lecture.
C'est un thriller psychologique très sombre, rythmé avec beaucoup de suspense. Les révélations de la fin ont réussi à me surprendre et on comprend que si l'auteur avait nommé ses personnages cela n'aurait pas autant d'impact.
C'est un roman qui aborde également des thématiques assez dures comme les violences faites aux femmes, la maltraitance infantile et ses conséquences...

J'ai retrouvé avec plaisir la plume de Donato Carrisi qui est fluide et très agréable à lire.
L'intrigue est hyper bien menée et garder le suspense en ne nommant pas les personnages est vraiment très ingénieux.

En bref, un excellent thriller avec une intrigue très bien menée et des personnages à la psychologie travaillée.




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