Affichage des articles dont le libellé est Historique. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Historique. Afficher tous les articles

20 sept. 2022

L'antre des louves - Elodie Harper





Titre : L'antre des louves
Auteur : Elodie Harper
Editeur : Editions Calmann-Levy
Genre : Historique
Date de publication : 11 mai 2022
Nombre de pages : 240
Prix : 21.90€ ( Papier) - 15.99€ (eBook)




Pompéi comme vous ne l’avez jamais lue…

Bienvenue à Pompéi, en l’an 74 avant notre ère. Amara, jeune grecque instruite mais réduite en esclavage après la mort de son père, est vendue à bas prix à un lupanar sordide, l’Antre des Louves, dirigé par Félix, un homme violent et imprévisible.
L’impétueuse Amara comprend vite que la cité a beaucoup d’opportunités à offrir à celles qui savent les saisir. Avec les autres prostituées, qui deviennent sa famille de coeur, elle gravit les échelons d’une société où les hommes détiennent le pouvoir, forçant les femmes à constamment s’adapter pour survivre.
Des ruelles animées de Pompéi aux recoins les plus sombres de l’Antre des Louves, nul n’imagine une seconde que les prostituées connaissent les règles du jeu mieux que quiconque.
Amara va apprendre à utiliser et à contourner les codes de ce monde impitoyable afin de regagner sa liberté.


Je remercie tout d'abord les éditions Calmann- Levy pour ce service-presse. C'est un roman qui m'intéressait beaucoup par le fait que ça se passe à Pompéi.

Dans ce roman, on se retrouve 74 ans avant notre ère à Pompéi où nous faisons la connaissance d'Amara, fille de médecin née en Grèce qui a la mort de son père se retrouve vendue comme concubine puis comme esclave.
Elle est maintenant une esclave prostituée dans un lupanar appelé "L'antre des louves" dirigé par Felix un homme violent.
Amara comprend assez rapidement qu’elle peut se servir des hommes et de leurs bas instincts pour retrouver sa liberté et peut-être même, s’élever dans la société…

-Pourquoi tu as fait ça ? siffle Victoria à voix basse. Félix aurait lâché Vibon ! Maintenant, il va nous renvoyer là-bas ! Qu'est-ce qui t'a pris ? -Pense à l'argent, chuchote-t-elle.
Pense aux riches clients des bains ! Pas comme les miséreux qui viennent ici... 
 Elles ont à peine la place de se parler au bas de la cage d'escalier sombre et puante. Le murmure de Victoria enfle d'exaspération. 
- Tu es complètement folle. Tu crois quoi ? Qu'ils se pointent aux thermes avec des sacs d'or ? Ils y vont pour baiser pas pour se marier !

J'ai adoré ma lecture.
De façon très réaliste, nous découvrons Pompéi, une ville très vivante avec ses ruelles, ses tavernes, ses bains et également les mœurs de l'époque. On sent à la lecture que l'autrice a fait des recherches et du coup, on s'imagine sans problème les lieux où évoluent les personnages et on se retrouve très facilement immergé dans l'ambiance qui règne à Pompéi et le quotidien des filles de "L'antre des louves".

Bien que les conditions de vie de ces femmes m'ont scandalisées, on s'attache assez rapidement à elles et on ne peut qu'admirer leur courage. On suit principalement Amara qui refuse de se résigner à son sort et elle guette la moindre opportunité qui pourrait se présenter à elle pour être de nouveau libre. Elle est déterminée, ambitieuse et vraiment très courageuse. C'est un personnage féminin fort que j'ai adoré suivre.
J'ai également beaucoup aimé les autres filles de "l'antre des louves" qui sont hyper attachantes. Elles ont toutes un caractère différent et il règne entre elles une certaine amitié et entraide malgré toutes les épreuves auxquelles elles doivent faire face.

Amara sait très bien où trouver Félix à cette heure de la journée. Les femmes observent une règle tacite : ne jamais s'approcher du Palestre, justement pour l'éviter. Elle espère que sa présence ne le mettra pas dans une rage telle qu'il ne voudra pas écouter sa proposition. Elle passe en revue les détails de l'accord tout en remontant vivement la via Vénéria. L'offre a son intérêt, il ne peut que le comprendre, n'est-ce pas ?

Du début à la fin, j'ai été captivé par cette histoire.
Bien que ce roman traite de sujets vraiment très durs et difficiles, notamment de la vie des prostituées à cette époque, l’autrice ne tombe à aucun moment dans le larmoyant et offre plutôt un récit très nuancé. Bien que l'on suit le quotidien de ces femmes, j'ai apprécié qu'il n'y ait pas de voyeuriste. Les scènes de sexe sont occultées via des ellipses et l'autrice met beaucoup plus l’accent sur la camaraderie qui unit les prostituées du lupanar, mais aussi sur leur jalousie et leurs ambitions personnelles.

Même si j'ai adoré ma lecture, j'aurais aimé que l'autrice prenne quand même plus le temps de détailler les grandes lignes de l’arrière-plan historique. Cela m'a un petit peu manqué mais ne m'empêchera pas de lire la suite.

En bref, un roman captivant qui nous fait découvrir de façon réaliste la vie à Pompéi et les conditions de vie des esclaves à cette époque. Vivement la suite !




28 juin 2022

Pachinko - Min Jin Lee






Titre : Pachinko
Auteur : Min Jin Lee
Editeur : Editions Harper Collins 
Genre : Saga Familiale, Historique
Date de publication : 12 janvier 2022
Nombre de pages : 640
Prix : 9.90€ (Papier) - 5.99€ (eBook)




Début des années 1920, dans un petit village coréen, la jeune Sunja se laisse séduire par un riche étranger. Lorsqu'elle tombe enceinte et apprend que son amant est déjà marié au Japon, elle refuse la solution qu'il lui propose : devenir son épouse coréenne. Ce refus est le point de départ d'un exil qui s'étendra sur quatre générations. Pour éviter la ruine et le déshonneur à sa famille, Sunja épouse Isak, un pasteur chrétien qu'elle connaît à peine et qui lui propose une nouvelle vie au Japon. S'étendant sur huit décennies et quatre générations, découvrez le récit épique d'une famille rejetée par deux pays, aux prises avec l'histoire et secouée par des questions d'identité, d'amour, de mort et de survie.


Je remercie tout d'abord lecteurs.com pour cette belle réception. Quand ce roman a était proposé en concours, le résumé a tout de suite attiré mon attention.

"Pachinko" est une magnifique saga familiale où l'on suit une famille coréenne immigrée au Japon sur quatre générations.
On commence l'histoire avec Hoonie et Yangjin qui tiennent une pension sur l'île de Yeongdo. Ils ont eu une fille, Sunja. A la mort de HoonieYangjin a continué à tenir la pension et à élever seule sa fille. Quand Sunja se laisse séduire par un riche japonnais et tombe enceinte de cet homme qu'elle ne savait pas marié au Japon, elle refuse de devenir sa femme Coréenne. Le pasteur Baek qui souhaite remercier la famille pour l'aide qu'il a reçue propose à Sunja de l'épouser afin de lui éviter le déshonneur. A peine mariés, Sunja et son mari partent au Japon rejoindre le frère et la belle-sœur de celui-ci...

J'ai adoré ma lecture.
C'est un roman que j'ai dévoré malgré ces 640 pages.

On suit cette famille Coréenne sur quatre générations et quatre-vingts ans. Avec elle, on découvre la dureté de la vie des Coréens au Japon. On les appelle Zainichi et c'est un terme qui désigne également leurs descendants plusieurs générations après. Ils sont victimes de discrimination. La vie est hyper dure pour eux dès l'école où ils sont rejetés par les autres enfants et subissent la discrimination de la part de leur professeur. En grandissant, certains emplois ainsi que certains quartiers leur sont interdits. Ils doivent faire face à la dureté de la vie, car les Japonnais ne leur reconnaissent aucun droit.

Personne n'accepte de louer à des Coréens. Tu verras, au sein de la paroisse, comment on vit ici. C'est inimaginable: des dizaines de personnes qui s'entassent dans une pièce faite pour deux, des hommes et des familles qui se relaient pour dormir. Des porcs et des poulets à l'intérieur. Pas d'eau courante. Pas de chauffage. Les Japonais trouvent que les Coréens sont crasseux, mais ils n'ont pas d'autre choix que de vivre dans la saleté.

A travers cette famille, Min Jin Lee raconte également l'histoire de la Corée et celle du Japon. L'auteure balaie tous les grands événements qui se sont produits en Asie et dans le monde depuis les années 1910. A cette date, la Corée est une péninsule se trouvant sous l'emprise du Japon. On assiste à la Seconde Guerre mondiale, à l'alliance entre le Japon et l'Allemagne. Quand la défaite arrive, le pays avec ses idées expansionnistes a tout perdu et les conséquences se ressentiront sur plusieurs décennies. De son côté, la Corée se divise, ce qui mène à la guerre de Corée durant trois ans et aboutit à la création de deux pays. Les coréens exilés ne peuvent désormais plus y retourner au risque de se faire tuer par le nouveau régime.

Moi qui avais très peu de connaissance sur l'histoire du Japon et de la Corée, je ressors de cette lecture en ayant appris beaucoup de chose sur cette période difficile. Nous suivons les parents de Sunja puis Sunja ainsi que ces enfants et petits-enfants. Au travers eux, nous voyons les préoccupations et les espoirs des nouvelles générations évoluer, en fonction de la situation politique...

Sunja-ya, le destin d’une femme est de travailler et de souffrir. Souffrir, et souffrir encore. Mieux vaut t’y attendre dès maintenant, tu sais. Tu grandis, alors il faut bien te prévenir. Ta vie va dépendre de l’homme que tu vas épouser. Avec un bon mari, tu auras une vie correcte, mais avec un homme mauvais, c’est la malédiction assurée. Dans tous les cas, il y aura de la douleur. Prépare-toi à souffrir et continue de travailler dur. Personne ne prendra soin d’une pauvre femme : on ne peut compter que sur soi-même.

La condition des femmes coréennes est également mise en avant. Elles s’occupent des enfants, de la maison et sont soumises à leur mari, seul décisionnaire. Au fil des décennies, nous voyons les mentalités changer.

J'ai adoré le côté historique de cette histoire qui est vraiment passionnant et j'ai également beaucoup aimé suivre cette famille que j'ai trouvé attachante. Elle est composée de personnes 
 tout à fait ordinaires, imparfaites, meurtries par vie ce qui rend chacun de ces membres attendrissant et attachant.
De plus, c'est très agréable à lire. C'est fluide, on sent une certaine pudeur dans la plume de l'autrice.

En bref, une magnifique saga familiale passionnante qui nous fait découvrir l'histoire du Japon et de la Corée. Une histoire où l'on parle de préjugés, de racisme, de persécutions, de drames familiaux, de guerre, de résilience  mais également d'amour, d'espoir, de solidarité et de compassion. 



11 déc. 2021

Mort noire - Laetitia Bourgeois






Titre : Mort noire
Auteur : Laetitia Bourgeois
Editeur : Editions 10-18 
Genre : Thriller, Historique
Date de publication : 4 novembre 2021
Nombre de pages : 216
Prix : 7.50€ (Papier) - 9.99€ (eBook)




Que connaissez-vous de la plus grande épidémie de l'Histoire ?

1348. La peste ravage le royaume de France. Dans la ville du Puy, un homme est assassiné et son meurtre camouflé en perte de la Mort Noire.
Mais les cadavres mal enterrés trouvent toujours un moyen de refaire surface. Seize ans plus tard, alors qu'une deuxième vague de l'épidémie fauche à nouveau les vies, un mystérieux corbeau semble déterminé à rallumer le souvenir de l'homme aux cheveux de paille et au tempérament de feu. Accusations et maléfices sont disséminés, forçant le capitaine de la ville à ouvrir une enquête qu'il n'avait jamais eu l'intention de mener. Sur fond de tensions nées de la crainte de la maladie, le capitaine devra dévoiler les secrets un par un, depuis l'inexplicable loyauté de la veuve de la victime jusqu'à la colère permanente de la responsable de l'Hôpital, en passant par l'identité d'une jeune fille sans nom.



Je remercie tout d'abord les éditions 12-21 pour ce service presse.

En 1348, la peste a fait des ravages dans le royaume de France. Seize ans plus tard, alors qu'une deuxième vague de l'épidémie fauche à nouveau les vies, un mystérieux corbeau va mettre en lumière la disparition du clerc de notaire Tête de Paille en 1348 qui semblerait ne pas avoir succombé à la peste et pousser le capitaine Bouthéac a mené l'enquête...

L'autrice nous décrit avec une grande précision le retour à la vie de la ville de Puy après la deuxième vague de l'épidémie. Le roman s'intéresse principalement aux conséquences qu'a eues l'épidémie sur ceux qui sont encore vivants.
On sent à la lecture de ce roman que l'autrice est à la base historienne. Malgré le fait que le roman soit assez court, il est super bien documenté et nous fait découvrir de façon très crédible comment les gens vivaient pendant cette sombre période.
J'ai adoré tout le côté historique du roman qui est vraiment passionnant.

Les corps de toutes les tailles étaient alignés les uns contre les autres, sur un maigre lit de paille, à même le sol de l’église. La lumière dansante d’un unique cierge se reflétait sur le ruban de la gardienne, sur les linceuls cousus à longs points, tissus de lin, de chanvre et parfois même de jute, dont dépassaient occasionnellement un pied ou une touffe de cheveux. Le bourdon retentit douze fois. Un instant plus tard, la porte du clocher claqua et les pas du sonneur s’éloignèrent. L’église retomba dans le silence. L’odeur de l’encens, luttant avec celle de la décomposition rendait l’atmosphère à peine respirable et la veilleuse remonta une fois de plus son chaperon sur le nez.

Quant à l'intrigue, elle est bien ficelée et rythmée.
 L'enquête débute dans une atmosphère assez sombre et dure avec la fin de la deuxième vague de la Peste. J'ai trouvé le capitaine Bouthéac un peu fade par moments, mais j'ai quand même apprécié ma lecture.

-Mareta, quelqu'un répand des rumeurs sur la mort de votre mari. 
-Et...En quoi est-ce nouveau ? dit-elle doucement. Je suis veuve et je ne me suis pas remariée. Avec tout ce qu'on raconte sur moi, on pourrait écrire un livre, et un in-folio avec ça. 
-Ce ne sont pas juste des histoires, Mareta. Ce sont des dénonciations. Des maléfices aussi.

Avec ce roman, je découvre la plume de Laetitia Bourgeois qui est très agréable à lire. L'autrice brosse un tableau très détaillé de la période dans laquelle elle situe l'intrigue. Les descriptions historiques sont très intéressantes et vivantes sans que cela soit lourd à lire.

En bref, un excellent thriller historique qui nous emporte à une autre époque où la France était frappé par la peste.



26 oct. 2021

La légende de Larry Hoover - Alan Alfredo Geday






Titre : La légende de Larry Hoover
Auteur : Alan Alfredo Geday 
Genre : Historique
Date de publication : 23 août 2020
Nombre de pages : 358
Prix : 15.50€ (Papier) - 5.50€ (eBook)





Sous le pont de Brooklyn, c’est le lieu de l’interdit. C’est aussi le lieu où l’on discute de la fausse démocratie. Le lieu des complots, des menaces, des espoirs et des secrets. Le lieu des gens de rien qui veulent faire changer le cours des choses. Des gens en colère ou en perdition. Les réunions, on les fait en cachette, parfois même à la sauvette lorsque l’on entend une sirène qui approche. Les policiers font la ronde et embarquent quelquefois des ennemis de l’ordre social, ou tout du moins des noirs qui restent trop tard hors du ghetto et qui se rassemblent autour d’un baril. Personne ne sait ce qui s’est déroulé par le passé sous le pont de Brooklyn. Il y a bien des légendes et des rumeurs, mais seule l’East River connaît la vérité. C’est l’histoire des bas-fonds qui se chante dans le frémissement de l’eau.



Je remercie tout d'abord l'auteur de m'avoir envoyé son roman en service-presse.

"La légende de Larry Hoover" est une fiction historique se passant dans les années 60 aux Etats-Unis.
Larry vit avec sa famille à Harlem. C'est un adolescent afro-américain, intelligent et rêveur. Il rêve d'un monde meilleur où les noirs et les blancs auraient les mêmes droits, mais dans les années soixante, la ségrégation raciale est très présente. Alors qu'il est contraint de se battre au Viêtnam et de défendre cette Amérique qui le méprise à cause de sa couleur de peau, il va passer de spectateur à acteur pour faire avancer les droits civiques de la communauté des afro-américains...

Les Blancs ne respecteront jamais les Noirs, parce qu'ils ont pris le pouvoir, et que le pouvoir, les gens sont prêts à tout pour le garder, même si ça signifie perdre toute humanité. Ils préfèrent rester des monstres plutôt que de reconnaître leurs torts et perdre leurs privilèges.

J'ai beaucoup aimé suivre l'évolution de Larry au fil des pages. Il passe de l'adolescent rêveur qui se pose des questions à l'homme marqué par la guerre et révolté qui va fonder le mouvement des « Black Tigers ». C'est un personnage attachant qui m'a beaucoup touché par le fait qu'il soit crédible et authentique. Il veut vraiment changer les choses et changer le destin des personnes noires.

J'ai adoré ma lecture. 
Bien que ce soit un roman qui aborde les thématiques de la ségrégation raciale, du racisme, de la guerre du Viêtnam... il est rempli de très bon sentiments comme le courage, l'amitié, la famille.
Dès les premières pages, j'ai été happé par l'histoire et j'ai dévoré ce roman. C'est une lecture percutante sur la vie et le quotidien dans les années soixante. On découvre une Amérique où la ségrégation est présente, où les personnes de couleur noire n'ont pas le droit de vote mais sont enrôlés faire la guerre.

Et nos besoins, ils sont où ? Les nègres, on a toujours eu besoin d'eux, dans les champs de coton, de canne à sucre on avait besoin d'eux ! On les a lynchés comme des animaux et aujourd'hui on leur demande de servir l'Amérique pour se faire buter à l'autre bout du monde par des communistes !

Avec ce roman, je découvre la plume d'Alan Alfredo Geday qui est très fluide, entrainante et percutante. On ressent très bien au travers des lignes les émotions des personnages. Au fil des pages, on sent que l'auteur est passionné par son sujet et qu'il a fait des recherches en amont de l'écriture.  

En bref, un roman puissant sur la ségrégation raciale aux Etats-Unis dans les années soixante.


30 juin 2021

Ils étaient vingt et cent... - Stanislas Petrosky






Titre : Ils étaient vingt et cent...
Auteur : Stanislas Petrosky
Editeur : Evidence éditions
Genre : Historique
Date de publication : 20 mai 2021
Nombre de pages : 220
Prix : 15€ (Papier) - 7.99€ (eBook)




Gunther, jeune allemand opposé au régime nazi, excelle dans l'art du dessin.
Il se retrouve promu illustrateur officiel du camp de Ravensbrück, son œil d'artiste interprète la vie et surtout la mort.
L'histoire d'un homme qui a vu la construction et la libération du plus grand camp d'extermination de femmes du IIIème Reich, un homme qui a vécu des deux côtés des barbelés.


Je remercie tout d'abord évidence éditions pour ce service-presse. J'ai sélectionné ce roman lors du crazy books day organisé par la maison d'édition pour son résumé et aussi parce que j'avais très envie de lire un roman historique.

Dans ce roman, nous suivons Gunther, jeune allemand opposé au régime Nazi qui se retrouve enrôlé de force par ses parents pour la construction du camp de Ravensbrück. A la fin de la construction, il devient Kapo, mais contrairement aux autres, il ne veut pas torturer les prisonnières et il éprouve même de la compassion pour elles. Ce qui n'échappe pas à sa hiérarchie.
Mais son don pour le dessin va le sauver et il va être promu illustrateur officiel du camp. Un rôle qui va le plonger dans la pire noirceur du camp de Ravensbrück. Il est chargé d’immortaliser la vie quotidienne de Ravensbrück, les coups, la tortures, la mort, mais également les scènes d’expérimentations médicales barbares.

Je pris conscience que là je dessinerais plus de cadavres que de femmes vivantes. J'étais hanté par l'idée que ses femmes qui mourraient par centaines dans l'anonymat avaient eu une vie, une famille, des amis qui les avaient aimées. C'était comme si elles s'évanouissaient dans la nature, plus aucune trace d'elles sur terre. Je décidai de rendre mes dessins le plus réalistes possible, autant pour garder un souvenir de ces personnes qui tombaient dans l'oubli, que dans le but de mettre mal à l'aise ceux qui seraient appelés à regarder ces visages et ces corps torturés.

"Ils étaient vingt et cent...est un roman très dur à lire car l'auteur ne nous épargne aucune des horreurs commises dans le camp. Attention, âmes sensibles, certaines scènes sont vraiment insoutenables et j'ai dû refermer ce roman à plusieurs reprises.

A la lecture de ce roman, on sent que Stanislas Petrosky a fait un énorme travail de recherches et c'est au travers des yeux de Gunther qu'on découvre l'horreur du camp de Ravensbrück de sa construction à sa libération. Gunther est un personnage fictif, mais l'auteur a listé à la fin du roman les personnages qui ont réellement existé.

C'est pour ça que j'ai voulu tout vous raconter, que vous sachiez. J'ai lu, dans le journal Le Monde que 51% des lycéens ignorent la signification du mot <<Shoah>>, maintenant, vous pouvez leur expliquer, il reste encore quelques survivants... n'oubliez jamais que la bête n'est pas morte, elle dort, son sommeil n'est pas si profond... Prenez garde à ce que personne ne la réveille...

J'ai aimé suivre le personnage de Gunther. C'est un homme qui se dit lâche à de nombreuses reprises, mais il tente d'aider les déportés à sa façon par des petits gestes comme leur apporter à manger ou leur fournir des médicaments...
Nous suivons Gunther au fils des mois et nous découvrons son incapacité à se rebeller, son envie de survivre, son envie de témoigner de la cruauté des Allemands, mais également de la pointe d'humanité qui reste malgré tout.

Avec ce roman, je découvre la plume de l'auteur qui est fluide, cru et acerbe. Là où certains auteurs préféreront suggérer, Stanislas Petrosky ne prend pas de gants et fait des description qui nous donne l'impression d'assister aux différentes scènes que dessine Gunther.

En bref, un roman historique réaliste, bouleversant et poignant où nous découvrons la vie quotidienne dans le camp de Ravensbrück de sa construction à sa libération. C'est dur à lire et certaines scènes sont insoutenables à lire donc attention aux âmes sensibles.





12 nov. 2019

Partir, c'est mourir un peu - Alexandre Page







Titre : Partir, c'est mourir un peu
Auteur : Alexandre Page
Genre : Historique
Date de publication : 8 juillet 2019
Nombre de pages : 775
Prix : 22.90€ (Papier) - 3.99€ (eBook)





1910, Igor Kleinenberg, jeune professeur d’allemand d’origine estonienne, devient précepteur à la Cour impériale de Russie. Côtoyant au plus près le pouvoir jusqu’à sa chute, il assiste aux aléas du pays, aux manigances de l’aristocratie pétersbourgeoise, au cheminement inévitable vers la révolution nationale en pleine conflagration mondiale. Témoin des traîtrises et du mépris envers l’empereur Nicolas II et sa famille, il l’est aussi du courage et de la détermination d’hommes et de femmes qui dans les plus grandes épreuves ne les abandonneront pas. De Saint-Pétersbourg aux poussiéreuses villes d’Extrême-Orient, du soleil de Crimée aux neiges de Sibérie, Igor Kleinenberg raconte presque une décennie de la Russie dans ce qu’elle eut de tumultueux, de tragique et d’éminemment fascinant. Dans ces mémoires fictifs foisonnants, construits à partir de témoignages du temps, s’entremêlent le portrait intime et vrai de la dernière famille régnante de Russie et l’histoire troublée d’un pays au tournant de son destin. 

Édition illustrée d’un frontispice et de cinquante photographies anciennes.

Je remercie tout d'abord Alexandre Page de m'avoir permis de découvrir son roman. 

"Partir, c'est mourir un peu" est un roman historique qui nous entraîne en Russie au début du XXème siècle. Au travers des yeux du narrateur, Igor Kleinenberg, précepteur d'Allemand à la cour impériale nous découvrons la dernière famille impériale de Russie : le Tsar Nicolas II, sa femme, la Tsarine Alexandra Fedorovna ainsi que leurs enfants : le jeune tsarévitch Alexeï et les grandes-duchesses Olga, Tatiana, Maria et Anastasia.
Au travers de ce roman, nous découvrons une époque troublée et très mouvementée en passant par les différents événements survenus entre 1910 et 1920 en autre La Première Guerre Mondiale...

Ce roman est hyper intéressant et nous apprend énormément de choses (enfin pour moi qui ne suis pas très calé sur l'histoire des Romanov) sans que cela ressemble à un cour d'histoire barbant. Non, c'est plutôt le contraire tant sous la plume d'Alaxandre Page, on a l'impression de vivre l'Histoire aux côtés de nos différents personnages. 
Malgré que par moment, ce roman prenne des allures de documentaire, j'ai été submergé d'émotions tout au long de ma lecture. Ce roman m'a fait passer vraiment par toutes les émotions possibles tantôt, j'ai souri des facéties de la Grande-Duchesse Anastasia tantôt, j'ai été horrifié par les atrocités de la guerre...

Le goût du chocolat me ramenait à ce jour où Nastia, les gants encore tachés de sa gourmandise, m'avait tendu ses bonbons en m'invitant à piocher mon préféré. Je revoyais ses yeux bien sûr, son sourire innocent, sa gentillesse. Lorsqu'on passe huit années aux côtés de quelqu'un dans son quotidien, même lorsqu'il n'est pas là, il se trouve toujours des saveurs, des parfums, des sons qui nous renvoient immanquablement à des moments de bonheur partagés.

Chaque protagoniste de cette histoire, que ce soit notre narrateur ou les différents membres de la famille royale sont hyper travaillés et ils ont chacun leur propre personnalité. Je me suis très attaché à eux au fil des pages. Aucun des personnages n'est négligé et c'est un vrai plaisir de découvrir ici une famille profondément humaine, bien loin du portrait que nous en fait les livres d'histoire en quelques lignes. 

Avec ce roman, je découvre la plume d'Alexandre Page que j'ai adoré. C'est fluide, très agréable à lire et vraiment très addictif. On sent à la lecture qu'il n'y pas seulement un travail de recherche qui a été fait sur la Russie de cette époque, mais également de la passion. On se rend compte au fil des chapitres, que l'auteur connait et maîtrise vraiment son sujet.
Alexandre Page a réussi à apporter une dimension supplémentaire à ce pan de l’histoire qui est assez peu présente dans les livres d'histoire.
De plus, ce roman contient des photographies qui nous permette de mettre un visage sur les différents noms et rend les personnages encore plus attachants.
Le seul reproche que je peux faire à ce roman, c'est l'absence d'une carte pour ne pas se perdre aux niveaux des différents lieux.


C’était humainement intolérable de les abandonner à présent que leur situation devenait critique. Ils ne m’en auraient pas voulu, car ils pardonnaient tout, mais ma conscience m’aurait poursuivi jusqu’à la fin de mes jours. Je n’aurais même pas eu le courage d’aller voir les enfants malades pour leur dire adieu. Cela leur aurait été si douloureux. Je ne sais pas si j’ai été courageux de rester, alors que je ne m’étais jamais trouvé courageux. J’ai peut-être eu la lâcheté de ne pas être cruel, mais alors la lâcheté, parfois, peut être belle.


En bref, un excellent roman historique qui m'a fait découvrir la Russie du début du XXème siècle et la famille Romanov sous un angle vraiment très différent de celui abordé dans les livres d'histoire. Un roman que je recommande à 200% si vous voulez découvrir comme moi cette famille impériale.


11 juil. 2019

Les morts ne pleurent pas : L'assassin aux perles - Eve Ruby Lenn






Titre : Les morts ne pleurent pas : L'assassin aux perles
Auteur : Eve Ruby Lenn 
Editeur : Librinova
Genre : Policier, Historique
Date de pubication : 12 avril 2019
Nombre de pages : 239
Prix : 13.90€







Londres, décembre 1843. Le corps d’une deuxième femme vient d’être découvert. Sans doute l’œuvre du tueur que la presse a surnommé « l’assassin aux perles ». Faute de résultats, le détective Harry Davis se voit contraint de céder sa place à Dorian Griffiths, un jeune inspecteur de la police métropolitaine.

Ambitieux, il compte bien résoudre rapidement cette affaire. Mais c’est sans compter la perversité et le génie du meurtrier qui ne laisse aucune trace. Scotland Yard se retrouve dans l’impasse, alors que les crimes se poursuivent. Pour faire avancer cette enquête complexe, Griffiths en appelle au Dr Johnstone, un expert médico-légal confirmé qui dirige une entreprise de pompes funèbres.

Trinity Johnstone, sa fille, a en charge la toilette mortuaire, l’embaumement et l’organisation des cérémonies funéraires. Sa vie semble parfaitement réglée. Si ce n’est qu’elle est agoraphobe. Son quotidien, lugubre et pesant, est pourtant très confortable comparé à ce qu’elle a vécu, il y a plus de treize ans.

Et en effet, derrière la façade d’une femme séduisante, intelligente et appliquée, se cache, en réalité, une âme complètement meurtrie. Depuis de longues années, elle embrasse le doux rêve d’affronter le monde extérieur. Mais, en vain. À chaque tentative, ses espoirs s’amenuisent, jusqu’au jour où… l’inspecteur Dorian Griffiths entre dans sa vie.

Malgré des tempéraments a priori incompatibles, ils sont, au fil de leurs rencontres, irrésistiblement attirés l’un vers l’autre.



Je remercie tout d'abord l'autrice pour ce superbe envoi. Quand Eve Ruby Lenn a annoncé la sortie de ce roman sur les réseaux sociaux, j'ai tout de suite été attiré par la couverture que je trouve sublime. Et la lecture du résumé m'a tout de suite donné envie de découvrir ce roman. 

Nous sommes en 1843, Londres est frappé par une série de meurtres vraiment horrible. Le tueur mutile ses victimes et laisse deux perles sur leur corps. 
Rapidement surnommé par la presse, "l'assassin aux perles", ce tueur devient la priorité de Scotland Yard.
Faute d'indice, Scotland Yard se retrouve dans l'impasse et l'inspecteur Griffiths en charge de l'enquête va alors demander au Dr Johnstone, un expert médico-légal qui dirige maintenant une entreprise de pompes funèbres avec sa fille Trinity, de reprendre du service...

J'ai adoré ma lecture.
C'est une lecture vraiment très originale qui nous plonge dans une enquête policière dans le Londres victorien avec une pointe de romance et de fantastique.

Dès le début, on se retrouve plongé dans l'atmosphère du Londres victorien chargé de brouillard venant de la Tamise où chaque jour l’opulence côtoie la misèreUne atmosphère dans laquelle on s'immerge très facilement et qui nous plonge directement dans l'ambiance de l'histoire.

Les pluies torrentielles qui avaient frappé Londres, la nuit dernière, avaient provoqué de sérieux dégats. Les roues de voitures tombaient dans des trous boueux, et les éclaboussures s'envolaient entre les façades et sur les passants.Sur les trottoirs et chaussées ruisselaient des coulées fangueuse qui transportaient toutes sortes de déchets et ordures. Ce qui entrainait des séries d'incidents étonnants.A quelques endroits, la municipalité avait installé des réverbères, dont la lumière jaune pâle ne rendait pas plus rassurantes les rues où il ne faisait pas bon traîner.

L'autrice a réussi à me tenir en haleine en faisant monter crescendo le suspense jusqu'à la fin qui m'a laissé complètement bouche bée. J'ai tout simplement adoré le dénouement. 

L'intrigue est super bien ficelé, efficace et captivante. J'ai tout simplement dévoré ce roman tant j'avais envie de découvrir le fin mot de cette histoire.

De plus, j'ai beaucoup aimé suivre nos personnages. On s'attache très facilement à eux. Dès le début, on sent qu'ils ont un passé assez lourd et on veut savoir ce que c'est. Les personnages sont vraiment très bien travaillés et ils ont beaucoup de profondeur. 

J'ai tout simplement adoré le personnage de Trinity qui est une jeune femme avec beaucoup de personnalité malgré tout ce qu'elle a pu vivre. Elle a beaucoup de caractère, du répondant et un discours très féministe pour son époque.


-J'ai comme l'impression que vous faites partie de ces hommes qui pensent que le rôle de la femme se limite à celui de mère et de maîtresse d'intérieur. Je ne viens pas ici en simple spectatrice, inspecteur. J'assite mon père dans son travail. J'ai observé et pratiqué quantité de procédures d'embaumements, durant lesquelles j'ai eu mon lot d'éffroi et de sang. J'exerce cette profession aussi bien que tout individu de sexe masculin, et peut-être mieux, objecta-t-elle avec une pointe d'ironie. Et s'il vous plait, cessez de sourciller ainsi, cela vous donne l'air misogyne.

Quant à l'inspecteur Griffins, alors que j'ai eu légèrement du mal avec lui au tout début de ma lecture, j'ai fini par être complètement sous le charme de ce personnage au fil des pages.

J'avais découvert la plume d'Eve Ruby Lenn avec sa saga "Les ombres" et je l'ai retrouvé avec grand plaisir avec "Les morts ne pleurent pas". Sa plume est fluide et vraiment très agréable à lire. L'autrice a réussi à adapter son vocabulaire à l'époque dans laquelle se passe l'histoire sans que cela alourdisse le texte.

En bref, un excellent roman qui nous entraîne dans une enquête captivante dans le Londres victorien aux côtés de personnages hyper attachants.



Envie de découvrir ce roman ?
Commandez-le dès maintenant sur Amazon en cliquant ICI

22 mars 2018

Réécrire l'histoire - Maya Lee




Titre : Réécrire l'histoire
Auteur : Maya Lee
Genre : Fantastique, Young-Adult
Date de publication : 20 janvier 2018
Nombre de pages : 222
Prix : 13.70€









Léa une jeune étudiante à la situation familiale tendue, déteste ses cours d'histoire, les jugeant inutiles et dérisoires. Mais un grave accident la catapultera en Egypte antique, puis dans différentes périodes historiques, la laissant complètement désorientée. Prisonnière du temps, elle devra s'adapter aux usages et coutumes de l'Antiquité, côtoiera des personnages influents dont elle n'avait entendu parler que sur papier et verra sa vie et son cœur bouleversés à jamais. Changera-t-elle sa propre destinée au passage ? Ou même la face du monde moderne ?





Je remercie tout d'abord l'autrice Maya Lee pour ce service presse.

Dans ce roman, nous suivons Léa, une jeune étudiante assez bonne élève mais qui déteste les cours d'histoire qu'elle juge inutiles et dérisoires. Lors d'un gros orage, Léa est frappée par la foudre et se réveille dans un lieu qui lui est complètement inconnu. Elle a été catapulté en Egypte Antique. Comme est-ce possible ? Pourra-t-elle rejoindre son époque ?

J'ai bien aimé ma lecture. J'ai adoré découvrir les différentes époques que va traverser Léa même si j'ai trouvé que l'on passe d'une époque à une autre assez rapidement. J'aurais aimé découvrir plus amplement les différentes époques et avoir plus de descriptions permettant de mieux s'immerger dans l'histoire. Je trouve que ce roman manque cruellement de descriptions. 
Cela ne pas pas empêcher d'aimer ma lecture tant l'histoire est addictive, très dynamique et pleine de rebondissements avec une fin qui a réussit à me surprendre.

Notre héroïne, Léa est une jeune adolescente un peu rebelle que j’ai trouvée au début de l'histoire assez immature. Par moment, j’avais le sentiment qu’elle ne saisissait pas bien les dangers qu’elle courait. Mais heureusement, elle évolue pour devenir un personnage attachant très intéressant à suivre. 

La plume de l'autrice est simple mais très agréable à lire. Maya Lee a fait le choix d'écrire son roman en utilisant la première personne du singulier pour nous faire vivre cette histoire aux travers des yeux de notre héroïne, Léa tout en utilisant un langage tout à fait en adéquation avec le personnage.

En bref, une lecture très agréable à lire avec laquelle j'ai passé un excellent moment.