Affichage des articles dont le libellé est Saga Familiale. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Saga Familiale. Afficher tous les articles

20 juin 2025

Blackwater, tome 1 : La crue - Michael McDowell

 




Titre : La crue
Saga : Blackwater (Tome 1)
Auteur : Michael McDowell 
Editeur : Monsieur Toussaint Louverture
Genre : Saga familiale, Fantastique
Date de publication : 7 avril 2022
Nombre de pages : 256
Prix : 8.40€ (Papier) - 7.99€ (eBook)





Pâques 1919, alors que les flots menaçant Perdido submergent cette petite ville du nord de l'Alabama, un clan de riches propriétaires terriens, les Caskey, doivent faire face aux avaries de leurs scieries, à la perte de leur bois et aux incalculables dégâts provoqués par l'implacable crue de la rivière Blackwater.

Menés par Mary-Love, la puissante matriarche aux mille tours, et par Oscar, son fils dévoué, les Caskey s'apprêtent à se relever… mais c'est sans compter l'arrivée, aussi soudaine que mystérieuse, d'une séduisante étrangère, Elinor Dammert, jeune femme au passé trouble, dont le seul dessein semble être de vouloir conquérir sa place parmi les Caskey.


Dernièrement, j'ai beaucoup entendu parler en positif de cette saga. Alors quand j'ai vu que la médiathèque de mon village avait les six tomes de la saga, je me suis dit que c'était l'occasion de la découvrir et de me faire mon propre avis.

Nous sommes en 1919, une énorme crue a submergé la petite ville de Perdido. Alors qu'Oscar Caskey parcourt la ville en barque accompagné de Bray son domestique noir, ils sont surpris de découvrir une jeune femme à la chevelure rousse dans une des chambres de l'hôtel Oscela alors que la ville a été totalement évacuée. Comment a-t-elle pu survivre dans une chambre totalement inondée sans eau ni nourriture pendant quatre jours ?
Cette jeune femme, dit s'appelait Elinor et qu'elle est venu remplacer l'institutrice qui quitte la ville.
Elinor va rapidement se faire une place en ville et dans le cœur d'Oscar. Mais Mary-Love, la mère d'Oscar, voit cela d'un mauvais œil et elle est prête à tout pour garder son fils avec elle. 

Qui n'a pas vécu une inondation de cette ampleur s'imaginera que les poissons nagent librement à travers les fenêtre brisées des maisons, mais ce n'est pas le cas. Les vitres ne cèdent pas. Quelle que soit la solidité d'une bâtisse, l'eau s'infiltre toujours par le plancher ; invariablement, un cellier sans fenêtre comme un porche ouvert aux quatre vents seront inondés. Les poissons s'en tiennent à leurs cours, inconscients des mètres de liberté supplémentaire déployés au-dessus d'eux.

J'ai adoré ce premier tome qui est hyper addictif et vraiment très intriguant. On se retrouve plongé dans une saga familiale avec une petite pointe de fantastique. Malgré le rythme assez lent, l'histoire est captivante et très intrigante.

J'ai dévoré ce premier tome tant c'est mystérieux et que l'on se pose énormément de questions sur le personnage d'Elinor. J'ai suivi avec un certain plaisir l'affrontement entre Elinor et Mary-Love, qui sont deux femmes au fort caractère. Manigances, mystères, manipulations, secrets et rebondissements sont au programme de ce premier tome qui a su me convaincre.

Oscar savait que Mary-Love et Elinor avaient la capacité de le manipuler. Elles obtenaient ce qu'elles voulaient. En réalité, chaque femme recensée à Perdido obtenait ce qu'elle voulait. Bien entendu, aucun homme n'aurait admis être aiguillé par sa mère, sa soeur, son épouse, sa fille, sa cuisinière, ou par aucune femme qu'il croisait au hasard des rues - la plupart, d'ailleurs, n'en avaient même pas conscience. Oscar, si. Mais bien qu'il ait conscience de sa soumission, de sa véritable impuissance, il était incapable de se libérer des chaînes qui l'entravaient.

J'ai également adoré l'ambiance mystérieuse et singulière qui nous plonge dans la vie des habitants de cette petite ville de l'Alabama avec le contexte historique du début du XXe siècle.
De plus, l'auteur y aborde également de nombreuses thématiques comme les conflits familiaux, la condition des femmes au début du XXe siècle ainsi que la ségrégation raciale et les inégalités de classe.

En bref, un excellent premier tome qui nous plonge au cœur d'une saga familiale avec une petite pointe de fantastique. 












28 juin 2022

Pachinko - Min Jin Lee






Titre : Pachinko
Auteur : Min Jin Lee
Editeur : Editions Harper Collins 
Genre : Saga Familiale, Historique
Date de publication : 12 janvier 2022
Nombre de pages : 640
Prix : 9.90€ (Papier) - 5.99€ (eBook)




Début des années 1920, dans un petit village coréen, la jeune Sunja se laisse séduire par un riche étranger. Lorsqu'elle tombe enceinte et apprend que son amant est déjà marié au Japon, elle refuse la solution qu'il lui propose : devenir son épouse coréenne. Ce refus est le point de départ d'un exil qui s'étendra sur quatre générations. Pour éviter la ruine et le déshonneur à sa famille, Sunja épouse Isak, un pasteur chrétien qu'elle connaît à peine et qui lui propose une nouvelle vie au Japon. S'étendant sur huit décennies et quatre générations, découvrez le récit épique d'une famille rejetée par deux pays, aux prises avec l'histoire et secouée par des questions d'identité, d'amour, de mort et de survie.


Je remercie tout d'abord lecteurs.com pour cette belle réception. Quand ce roman a était proposé en concours, le résumé a tout de suite attiré mon attention.

"Pachinko" est une magnifique saga familiale où l'on suit une famille coréenne immigrée au Japon sur quatre générations.
On commence l'histoire avec Hoonie et Yangjin qui tiennent une pension sur l'île de Yeongdo. Ils ont eu une fille, Sunja. A la mort de HoonieYangjin a continué à tenir la pension et à élever seule sa fille. Quand Sunja se laisse séduire par un riche japonnais et tombe enceinte de cet homme qu'elle ne savait pas marié au Japon, elle refuse de devenir sa femme Coréenne. Le pasteur Baek qui souhaite remercier la famille pour l'aide qu'il a reçue propose à Sunja de l'épouser afin de lui éviter le déshonneur. A peine mariés, Sunja et son mari partent au Japon rejoindre le frère et la belle-sœur de celui-ci...

J'ai adoré ma lecture.
C'est un roman que j'ai dévoré malgré ces 640 pages.

On suit cette famille Coréenne sur quatre générations et quatre-vingts ans. Avec elle, on découvre la dureté de la vie des Coréens au Japon. On les appelle Zainichi et c'est un terme qui désigne également leurs descendants plusieurs générations après. Ils sont victimes de discrimination. La vie est hyper dure pour eux dès l'école où ils sont rejetés par les autres enfants et subissent la discrimination de la part de leur professeur. En grandissant, certains emplois ainsi que certains quartiers leur sont interdits. Ils doivent faire face à la dureté de la vie, car les Japonnais ne leur reconnaissent aucun droit.

Personne n'accepte de louer à des Coréens. Tu verras, au sein de la paroisse, comment on vit ici. C'est inimaginable: des dizaines de personnes qui s'entassent dans une pièce faite pour deux, des hommes et des familles qui se relaient pour dormir. Des porcs et des poulets à l'intérieur. Pas d'eau courante. Pas de chauffage. Les Japonais trouvent que les Coréens sont crasseux, mais ils n'ont pas d'autre choix que de vivre dans la saleté.

A travers cette famille, Min Jin Lee raconte également l'histoire de la Corée et celle du Japon. L'auteure balaie tous les grands événements qui se sont produits en Asie et dans le monde depuis les années 1910. A cette date, la Corée est une péninsule se trouvant sous l'emprise du Japon. On assiste à la Seconde Guerre mondiale, à l'alliance entre le Japon et l'Allemagne. Quand la défaite arrive, le pays avec ses idées expansionnistes a tout perdu et les conséquences se ressentiront sur plusieurs décennies. De son côté, la Corée se divise, ce qui mène à la guerre de Corée durant trois ans et aboutit à la création de deux pays. Les coréens exilés ne peuvent désormais plus y retourner au risque de se faire tuer par le nouveau régime.

Moi qui avais très peu de connaissance sur l'histoire du Japon et de la Corée, je ressors de cette lecture en ayant appris beaucoup de chose sur cette période difficile. Nous suivons les parents de Sunja puis Sunja ainsi que ces enfants et petits-enfants. Au travers eux, nous voyons les préoccupations et les espoirs des nouvelles générations évoluer, en fonction de la situation politique...

Sunja-ya, le destin d’une femme est de travailler et de souffrir. Souffrir, et souffrir encore. Mieux vaut t’y attendre dès maintenant, tu sais. Tu grandis, alors il faut bien te prévenir. Ta vie va dépendre de l’homme que tu vas épouser. Avec un bon mari, tu auras une vie correcte, mais avec un homme mauvais, c’est la malédiction assurée. Dans tous les cas, il y aura de la douleur. Prépare-toi à souffrir et continue de travailler dur. Personne ne prendra soin d’une pauvre femme : on ne peut compter que sur soi-même.

La condition des femmes coréennes est également mise en avant. Elles s’occupent des enfants, de la maison et sont soumises à leur mari, seul décisionnaire. Au fil des décennies, nous voyons les mentalités changer.

J'ai adoré le côté historique de cette histoire qui est vraiment passionnant et j'ai également beaucoup aimé suivre cette famille que j'ai trouvé attachante. Elle est composée de personnes 
 tout à fait ordinaires, imparfaites, meurtries par vie ce qui rend chacun de ces membres attendrissant et attachant.
De plus, c'est très agréable à lire. C'est fluide, on sent une certaine pudeur dans la plume de l'autrice.

En bref, une magnifique saga familiale passionnante qui nous fait découvrir l'histoire du Japon et de la Corée. Une histoire où l'on parle de préjugés, de racisme, de persécutions, de drames familiaux, de guerre, de résilience  mais également d'amour, d'espoir, de solidarité et de compassion. 



8 févr. 2018

Comme un phare dans la tourmente - Wendall Utroi




Titre : Comme un phare dans la tourmente
Auteur : Wendall Utroi
Genre : Saga Familiale
Date de publication : 21 décembre 2017
Nombre de pages : 370
Prix : 12;99€








Au soir de sa vie, Martial, paysan bourru, se remémore le parcours jalonné d’embûches de ses quinze dernières années. Notre vie d’adulte se façonne dans les premières années de notre enfance. Lorsque l’on évoque notre passé, il nous revient le souvenir d’un parent, d’une mamie, que l’on porte dans son cœur, et qui nous a soutenu dans cette étape délicate.
Voici l'histoire de Martial et celle de son petit-fils Antoine, qui, au travers des tourments d’une famille qui se consume et se déchire, vont apprendre à se connaître, et à s’aimer. Un récit intime, peuplé d’émotions, de joies et de chagrins, de peurs et d’amours qui parsèment nos mémoires d’enfants.

Une histoire qui ne vous laissera pas insensible. 



Je remercie tout d'abord l'auteur Wendall Utroi de m'avoir permis de découvrir son roman "Comme un phare dans la tourmente". Le résumé m'a tout de suite donné envie de découvrir cette histoire.
Et quelle histoire ! Cette lecture a été un énorme coup de cœur pour moi. Mon premier coup de cœur de l'année 2018.

Dès les premières lignes, nous faisons la connaissance de Martial, paysan bourru, à l’hôpital, qui au soir de sa vie, se replonge dans ses souvenirs et se remémore le parcours jalonné d’embûches de ses quinze dernières années... Années qui ont été parsemées de hauts, de bas... mais également de bonheur...

J'ai adoré ma lecture. Un vrai coup de cœur. 
Dès les premières lignes, j'ai été transporté dans cette magnifique histoire et happé dans un tourbillon d'émotions. Cette histoire bouleversante traite de plusieurs sujets comme la violence conjugale, la manipulation psychologique... mais également de la famille, des liens très forts qui peuvent se tisser dans une famille et de la complicité intergénérationnel entre un grand-père et son petit-fils. 

Ce roman m'a transporté et fait passer par de nombreuses émotions en passant du rire à la colère... J'ai même versé quelques larmes pendant ma lecture. 
"Comme un phare dans la tourmente" est un roman poignant sur les relations familiales, la transition du savoir, mais également sur la vie en générale. C'est un roman qui ne laisse pas indifférent.

Les personnages que nous fait découvrir l'auteur au travers de son histoire sont attachants, authentiques avec des sentiments qui sonnent justes.
Martial est un personnage que j'ai adoré. C'est un peu le grand-père un peu bourru, mais au cœur tendre que tout le monde aimerai avoir. J'ai beaucoup aimé voir la relation entre Martial et son petit-fils Antoine naître. C'est une relation intense où ils vont apprendre à s'aimer et à se connaître malgré les tourments d’une famille qui se consume et se déchire. 

Dès les premières pages, la plume de l'auteur m'a entraîné. J'ai eu énormément de mal à poser ce livre le soir. La plume de l'auteur est fluide, rythmé, poétique, très tendre, mais sans en faire trop.

En bref, un énorme coup de cœur que je ne peux que vous recommander si vous voulez découvrir une histoire bouleversante qui vous happera dans un tourbillon d'émotions. Un roman et un auteur à découvrir.





17 janv. 2018

Sois sage, Reine-May - Colline Hoarau





Titre : Sois sage, Reine-May
Auteur : Colline Hoarau
Éditeur : Editions Dédicaces
Genre : Contemporain, Saga familiale
Date de publication : 7 décembre 2016
Nombre de pages : 124
Prix : 13.72€









À dix ans, Reine-May quitte son île, la Réunion, pour être adoptée par un couple de Bretons dans le Centre Bretagne, à Sainte-Tréphine. Quelques années plus tard, elle reçoit une lettre. Elle doit venir régler des affaires dans l’Océan Indien. C’est un voyage dans le temps dans deux univers différents : la Bretagne et la Réunion. Le lecteur plonge dans les charmes de ces régions éloignées. Reine-May a un secret que nous serons amenés à deviner et à découvrir. Ce troisième roman de l’auteure est entraînant, oscillant entre la découverte et l’émotion. Bon voyage à ceux qui auront la chance de le commencer !



Tout d'abord, je tiens à remercier l'autrice Colline Hoarau de m'avoir permis de découvrir son livre "Sois sage, Reine-May" en service-presse. Quand l'autrice m'a proposé de choisir le livre que je voulais découvrir et chroniquer, mon choix, c'est tout de suite porté sur ce titre-là. Le résumé me tentait beaucoup et il parle de secret. Comme beaucoup le savent, j'aime beaucoup les histoires où il y a des secrets...

Dès les premières pages, nous faisons la connaissance de Reine-May. Alors qu'elle avait dix ans, elle a dû quitter La réunion, pour gagner la Bretagne où elle a été adoptée par un couple de Bretons. Malgré son jeune âge, Reine-May cache un lourd secret...Un secret qui continue à la ronger... Alors quand, quelques années plus tard, elle reçoit une lettre de la Réunion, ses peurs resurgissent : son secret a t-il était découvert ? Alors qu'elle doit regagner la Réunion pour régler une affaire, Reine-May se replonge dans ses souvenirs...

Tout au long du roman, les chapitres sont entrecoupés de quelques pensées qui se réfèrent à ce fameux secret qui hante Reine-May. Au fil des chapitres, on sent planer le spectre de ce secret que l'on devine dramatique, mais il nous faut attendre la fin pour en connaître toute la substance. Lorsque nous découvrons son secret, toutes les pièces du puzzle se mettent enfin en place et l'on comprend beaucoup mieux Reine-May.

Reine-May est un personnage captivant, attachant dont le caractère très solitaire a été forgé par une enfance difficile et un secret trop lourd à porter. Reine-May est très solitaire, elle observe beaucoup les gens sans vraiment rentrer en interaction avec eux. 

"Sois sage, Reine-May" est l'histoire de Reine-May et de son secret, mais c'est également un roman où se rencontrent et s'entrechoquent deux régions totalement opposées : la Réunion et la Bretagne. Nous découvrons ces deux régions grâce aux descriptions hautes en couleur de l'autrice. Nous découvrons alors les paysages, la culture, les coutumes et usages de ces régions, mais également leurs parlers. En lisant ce roman, j'ai découvert énormément de mots et d’expressions. 

J'ai beaucoup aimé ma lecture. C'est une histoire captivante qui nous plonge à la découverte de deux régions totalement opposées aux côtés d'un personnage attachants à qui l'on aimerait tant venir en aide. 

Le seul petit bémol que je soulèverai sur cette lecture, c'est sa longueur. Ce roman fait seulement 124 pages et personnellement j'aurais beaucoup aimé qu'il soit plus long et découvrir beaucoup plus amplement l'enfance de Reine-May et particulièrement sa vie avec ses parents adoptifs.