Titre : Barbe bleue
Auteur : Amélie Nothomb
Editeur : Le livre de poche
Genre : Contemporain, Réécriture de conte
Date de publication : 3 janvier 2014
Nombre de pages : 128
Prix : 5.40€
« La colocataire est la femme idéale. »
D'Amélie Nothomb, j'ai lu "Acide sulfurique" qui a été une très bonne lecture et "Les combustibles" que j'ai malheureusement abandonné tant je le trouvais ennuyeux.
Je n'avais pas très envie de rester sur cette déception et du coup, quand j'ai trouvé "Barbe bleue" d'occasion, je n'ai pas hésité surtout qu'il faisait partie des livres qui me tentait le plus de cette autrice.
Ce roman revisite le conte Barbe bleue de façon très contemporaine. Nous suivons Saturnine, une jeune femme qui cherche un appartement dans Paris. Elle a répondu à une annonce qui semble trop belle pour être vraie pour une collocation dans un luxueux hôtel particulier parisien. Arrivée au rendez-vous, elle se rend vite compte qu'il n'y a que de femmes qui postule pour cette collocation. Mais Don Elemirio décide tout de suite que la chambre est à elle.
Mais cette colocation va s'avérer dangereuse. Il lui faut vivre avec le propriétaire et accepter ses conditions : ne jamais entrer dans la pièce interdite, partager le dîner du maître des lieux, et devenir sa confidente, au péril de sa vie, car les huit colocataires précédentes ont disparu...
La femme se tut d'un air mystérieux, espérant que Saturnine mendierait l'information. Saturnine se contenta d'attendre, sachant qu'elle parlerait de toute façon. Dont acte :
- Nous ne sommes pas les premières à nous présenter. Huit femmes ont déjà obtenu cette colocation. Toutes ont disparu.
- Elles n'étaient pas contentes de la chambre, peut-être.
- Vous n'avez pas compris. Elles n'ont plus eu la possibilité de s'exprimer là-dessus : on n'a plus jamais entendu parler d'elles.
Dès les premiers chapitres, il s'installe une ambiance de huis clos avec un affrontement verbal entre nos deux personnages. Les dialogues sont incisifs et hauts en couleur. On se retrouve plongé dans un duel verbal jouissif entre nos deux personnages pour défendre leurs valeurs et leur point de vue.
Je suis une idiote dans le style d’aujourd’hui. Récemment, un best-seller mondial a prétendu qu’il y avait des vampires gentils et innocents. Les gens ne sont jamais aussi contents, désormais, que quand on leur affirme que le mal n’existe pas. Mais non, les méchants ne sont pas de vrais méchants, le bien les séduit, eux aussi. Quelle espèce de crétins abâtardis sommes-nous pour gober et aimer ces théories à la noix ? J’ai failli marcher, comme les autres.
C'est un roman très court et très agréable à lire. On retrouve avec plaisir la plume d'Amélie Nothomb et son amour pour les prénoms peu ordinaire.
Composé essentiellement de dialogues, ce roman se lit très rapidement.
Par contre, je suis un petit peu dessus que la fin soit aussi abrupte. J'aurais tellement aimé qu'elle soit plus développée.
En bref, une réécriture contemporaine du conte "Barbe bleue" très plaisante à lire.
Je l'avais également bien aimé ce roman :) Quant aux fins abruptes, c'est la marque de fabrique de l'autrice...
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